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Parmi toutes les activités du Club, le voyage est sans doute la plus émouvante. C'est en 1989 que l'idée est lancée, et le premier voyage organisé. Rome, puis Florence, Pise et Venise : telles seront les premières destinations. 
Le Club se déplace donc, avec des touristes d'un nouveau genre : A plus de 70 ans, Marie quitte la Corse pour la première fois de sa vie. L'habitude est vite prise et la Tavagna se retrouve fréquemment hors de ses frontières ... dans un joyeux désordre ! 
Il en va ainsi quand les "touristes" ne sont pas seulement des hommes et des femmes regroupés au hasard d'une destination commune. Mais qu'ils sont avant tout l'illustration d'une même communauté. Quand les liens enracinés au pays d'où l'on vient s'augmentent de ceux tissés aux endroits où l'on va. En pareil cas, le chez-soi et l'ailleurs jouent de concert, mariant l'attrait des découvertes aux atmosphères familières. Exceptionnels instants ... L'accord majeur parfait, comme aiment à dire les musiciens. Toute l'étendue de la gamme, du proche au lointain, du coutumier à l'insolite. En totale harmonie. 
Gérard de Nerval disait "Voyager pour vérifier ses rêves". Faut-il comprendre qu'il rêvait d'une humanité réconciliée avec elle même, que les voyages lui donnaient l'occasion d'expérimenter qu'au delà des différences de races, de cultes et de cultures, le hommes se profilent toujours dans une unité fondamentale ? Autrement dit qu'en voyageant, l'homme se rapproche de l'homme, donc de lui-même ; qu'il s'arme, ainsi, pour mieux dompter sa propre part d'étrangeté, sa zone d'ombre, qu'il a trop facilement tendance à projeter sur d'autres que lui-même. 
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